Le Niger sous embargo : fermeture des frontières, intervention militaire…ce que la CEDEAO a décidé contre les putschistes

ABUJA-Le sommet extraordinaire des Chef de la CEDEAO sur le Niger vient de prendre fin à Abuja. Bola Ahmed Tinubu, Patrice Talon, Alassane Dramane Ouattara, Nana Akufo Addo…et leurs pairs de l’organisation régionale ont donné un ultimatumm d’une semaine, pas plus, aux militaires qui ont renversé Mohamed Bazoum, le 26 juillet.

Cet ultimatum de sept jours qui entre en vigueur ce 30 juillet vise à contraindre la junte de rétablir l’ordre constitutionnel. Au cas où il n’y aurait pas de résultats dans une semaine, l’usage de la force n’est pas exclu. Les Chefs d’État majors de la CEDEAO vont se réunir en urgence, dans ce sens.

Ce n’est pas tout. Ils ont aussi décidé de l’envoi d’un émissaire de la CEDEAO sur place pour répercuter ces décisions aux putschistes.

Autres sanctions, c’est la fermeture des frontières avec le Niger avec effet immédiat. En clair, il n’y aura plus de vols en direction du Niger, encore moins de transactions commerciales ou de transactions énergétiques. Le pays au main du Général Abdourahmane Tchiani est sous embargo à compter de ce jour.

Les leaders ouest-africains ont aussi décidé de geler des avoirs bancaires du Niger, par ailleurs suspendu de la banque de développement de l’Afrique ouest. En outre, les chefs d’Etat ont prononcé des interdictions de voyages dans l’espace CEDEAO à l’encontre des militaires et de toutes personnes supportant le coup d’Etat. Pour eux, Mohamed Bazoum et sa famille sont des otages de sa garde présidentielle.

La CEDEAO se dit prête à prendre les résolutions nécessaires contre cet assaut contre la démocratie. Pour elle, il faut que la démocratie revienne et que le Président déchu Mohamed Bazoum soit « sain et sauf ». « La démocratie doit être restaurée avant l’instauration de tout dialogue quelque soit le terme », indique un document de la CEDEAO consulté par Africaguinee.com.