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Massacre de 2009 : Deux pistes pour relancer le procès…

CONAKRY-Alors que le débrayage des avocats constitués dans le procès sur le massacre du 28 septembre 2009 entre dans sa troisième semaine, Human Rights Watch vient de proposer des pistes de solutions pour sortir de l’impasse. Elles concernent deux questions centrales. La première est liée à l’aide juridictionnelle, principale revendication des avocats frondeurs et la seconde l’épuisement du budget dédié au procès.

Cette ONG internationale dont les enquêtes autour de ce massacre ont permis de jeter la lumière sur l’ampleur inédite des atrocités suit de près l’impasse actuelle autour du procès. Alors que la crise s’enlise, Human Rights Watch pense que la « Guinée et ses bailleurs de fonds devraient relancer le procès » rapidement. En quoi faisant ?

Selon elle, le Comité de pilotage du procès composé d’autorités guinéennes et de partenaires internationaux de la Guinée, dont les Nations Unies, l’Union européenne et les États-Unis, pourrait aider à sortir de l’impasse actuelle et à résoudre les questions budgétaires.

En effet, le boycott du procès est intervenu dans un contexte d’épuisement des fonds dédiés à l’organisation de ce jugement historique.

Autre piste de sortie de crise préconisée par l’ONG, c’est celle relative à l’aide juridictionnelle. « Deux sources d’inspiration pourraient être trouvées dans les arrangements concernant l’aide juridictionnelle pour les procès complexes des accusés de certains crimes particulièrement atroces », note-t-elle. HRW cite en exemple deux cas d’école. Au Sénégal où l’ancien dictateur tchadien Hissen Habré a été jugé et en République centrafricaine où les membres du groupe rebelle « 3R » accusés d’atrocités commises en 2019 sont jugés.

« La Guinée et ses partenaires internationaux devraient trouver un moyen de faire sortir le procès de l’actuelle impasse, afin que justice puisse enfin être rendue, à la fois pour les victimes et pour tous les Guinéens épris de justice », encourage Human Rights Watch.

Alors que le garde des sceaux n’exclut pas de commettre des avocats d’office si les avocats continuent leur débrayage, HRW estime que ce n’est pas la bonne approche.

« Un changement des équipes d’avocats survenant maintenant poserait de grosses difficultés. De nouveaux avocats auraient besoin d’une période de familiarisation et de ressources adéquates pour préparer la défense, ce qui entraînerait un retard substantiel du procès, étant donné la complexité et la dimension de l’affaire », a alerté l’ONG.

A suivre…

SOurce: Africaguinee.com


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